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Publié le 08/11/11


La Volvo Ocean Race : Sortir du goulet


A une trentaine de milles de l'entrée du détroit de Gibraltar, Groupama 4 s'est démarqué de ses trois concurrents en plongeant vers les côtes marocaines quand les autres VOR-70 longent la Costa Brava... Pointé quatrièmes, Franck Cammas et ses hommes pensent bénéficier d'un flux plus favorable pour entrer dans le goulet.








<br><h2>Sortir du goulet</h2><br><p><p>A une trentaine de milles de l'entrée du détroit de Gibraltar, <a href="http://groupama-front-cammas-fr.pad.brainsonic.comnom-groupama-4.html">Groupama 4</a> s'est démarqué de ses trois concurrents en plongeant vers les côtes marocaines quand les autres VOR-70 longent la Costa del Sol... Pointé quatrièmes, Franck Cammas et ses hommes pensent bénéficier d'un flux plus favorable pour entrer dans le goulet.</p></p><br>






A une trentaine de milles de l'entrée du détroit de Gibraltar, Groupama 4 s'est démarqué de ses trois concurrents en plongeant vers les côtes marocaines quand les autres VOR-70 longent la Costa Brava... Pointé quatrièmes, Franck Cammas et ses hommes pensent bénéficier d'un flux plus favorable pour entrer dans le goulet.




La nuit de samedi à dimanche (05 et 06 novembre 2011) a été très dure pour tous les équipages engagés dans cette première étape de la Volvo Ocean Race vers Cape Town : le vent très fort (jusqu'à plus de 40 noeuds) et la mer courte et violente de la mer d'Alboran ont d'ailleurs eu raison du mât d'Abu Dhabi samedi à 20h15, puis de la coque de Sanya dimanche à 9h30... Ian Walker et son équipage ont déjà rejoint Alicante au moteur et doivent récupérer un nouveau mât pour un nouveau départ d'Abu Dhabi d'ici trois à quatre jours. Quant à Mike Sanderson et ses hommes, la coque trouée et en partie délimanée de Sanya impose un gros chantier et le team chinois attend de rallier le port de Motril pour décider de la suite de sa course.

Il faut dire que la Méditerranée proposait des conditions très dures pour les VOR-70 avec parfois plus de quarante noeuds de vent contraire d'Ouest et surtout une mer de plus en plus grosse pour atteindre plus de cinq mètres de creux ! Rendus encore plus prudents à l'annonce de ces deux avaries graves que les teams émirati et chinois devraient résoudre promptement pour repartir en course, les équipages ont avant tout privilégié la sécurité et la préservation du matériel pour passer ce coup de vent qui progressivement mollissait en abordant l'entrée du détroit de Gibraltar.

Deux options avant Gibraltar
Si les quatre prototypes encore en course ont suivi quasiment la même trajectoire après le cap de Gata, il n'en a plus été de même le long de la Costa del Sol : les Espagnols de Telefonica et les Américains de Puma ont choisi de se recadrer dans la baie de Malaga en espérant affronter moins de mer quand le vent a commencé à mollir, tandis que les néo-Zélandais de Camper et les Français de Groupama 4 ont préféré traverser la mer d'Alboran pour aborder le détroit de Gibraltar par le Sud. Et en début d'après-midi, Chris Nicholson virait de nouveau pour rester dans l'axe du goulet quand Franck Cammas optait pour un bord vers le Maroc... La meilleure option en milieu d'après-midi revenait à Camper qui pointait alors quatre milles devant Telefonica.

La brise avait sensiblement molli mais restait orientée à l'Ouest, canalisée par le détroit de Gibraltar. Un passage qui se présente comme délicat car le vent va encore diminuer en dessous de dix noeuds pour devenir franchement mou en arrivant dans l'océan Atlantique... C'est à la sortie de ce goulet hispano-marocain que la première grande décision stratégique devra être prise : dans un flux très faible de Nord, suivre la route directe vers les Canaries comporte le risque de s'enferrer dans des calmes, et partir dans l'Ouest vent de travers n'est pas si simple avec un front qui prend son temps pour atteindre l'Espagne ! La nuit de dimanche s'annonce donc plus paisible sur l'eau et les équipiers de Groupama 4 vont pouvoir reprendre des forces après le shaker méditerranéen. Dormir et bien s'alimenter est capital pour conserver l'intelligence et la réactivité. Car il va falloir être très attentif la nuit prochaine pour s'extraire de ce premier piège...

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