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Groupama dans la Volvo Ocean Race : Diapason
La situation a radicalement changé les dernières 24 heures, avec l'arrivée d'un flux puissant de secteur Nord de plus de vingt noeuds, qui a propulsé Puma, Telefonica et Camper à plus de 22 noeuds de moyenne. Mais en descendant vers le Cap-Vert, cette zone de vent bute juste sous le Tropique du Cancer et les alizés perdent beaucoup de leur intensité. De leur côté, Franck Cammas et ses hommes se sont écartés des côtes africaines pour converger vers la trajectoire prévue du trio, au large du Cap-Vert. Ils bénéficient pour cela d'une brise de secteur Nord de huit noeuds, mais celle-ci devrait progressivement s'orienter au Nord-Est, ce qui pourrait obliger Groupama 4 à empanner avant la nuit et à passer dans l'Est de l'archipel...  En phase météorologique En une journée, le delta positif de Groupama 4 (241 milles le 11 novembre 2011 à 11h) a diminué de moitié ! La faute à un front atlantique qui a généré des vents de secteur Nord-Ouest, puis Nord-Est sur une mer relativement plate : des conditions idéales pour ces VO-70, puisque les Néo-Zélandais de Camper ont aligné 401,2 milles pendant que Groupama 4 ne progressait que de 246 milles vers le but... A noter que les Américains se sont avérés plus à l'aise que les Espagnols dans ces conditions (alors qu'ils naviguent tous deux sur un plan Juan Kouyoumdjian) puisque Puma a cumulé 371 milles en 24h, quand Telefonica n'en avalait que 335,6 milles en se faisant franchement décrocher, en empannant plus tard. Car la subtilité de cette descente de l'Atlantique Nord tient à la difficulté à rester au diapason des variations météorologiques : ainsi, les Néo-Zélandais qui avaient hésité après Gibraltar à prendre la route de Franck Cammas le long du Maroc, ont été décrochés pendant quatre jours par le tandem hispano-américain, en concédant jusqu'à 90 milles ! Mais désormais à seulement 40 milles des deux plans Juan K, Camper bénéficie des mêmes conditions : la comparaison des performances du dessin de Marcelino Botin va être très intéressante pour la suite de la course... Et pour Groupama 4. De fait, la brise va s'essouffler dès samedi soir 12 novembre 2011, pour ne plus atteindre qu'une dizaine de noeuds : à la nuit tombée, l'avance de Franck Cammas et ses équipiers devrait n'être plus que de quelques dizaines de milles, mais l'hémorragie devrait cesser. Qu'en sera-t-il ensuite ? Difficile d'anticiper parce que les alizés vont de nouveau s'installer en fin de week-end et ils devraient être un peu plus soutenus entre l'Afrique et le Cap-Vert que dans l'Ouest de l'archipel... La problématique pour Groupama 4 est d'enchaîner en phase avec les bascules du vent (de secteur Nord au Sénégal, à Nord-Est au Cap-Vert) les empannages, pour se décaler le plus vite possible vers le Sud-Ouest. Le point d'entrée Et ce que les navigateurs cherchent à déterminer précisément dès le week-end (12 -13. novembre 2011), c'est la longitude la plus favorable pour un passage du Pot-au-Noir, sachant qu'après cette zone de calmes et de grains située entre le 8° N et le 4°N, ce sont des alizés de Sud-Est qui balayeront la zone jusqu'à Fernando de Noronha par 4°S et 32°30 W... Or le trio de l'Ouest navigue déjà sur le 30° Ouest tandis que Groupama 4 est sur le 20° Ouest ! Et il ne faudra pas traverser cette Zone de Convergence Inter Tropicales (ZCIT) à l'intérieur du 27° Ouest (trop de calmes), ce qui rend la position actuelle de Franck Cammas et ses hommes assez délicate : pas facile de gagner dans l'Ouest dans des brises faibles portantes surtout lorsque se profile à l'horizon un archipel volcanique étendu sur 200 milles, avec des reliefs élevés et donc des perturbations importantes du vent... Dans ce jeu de métronome d'une brise qui oscille régulièrement du Nord à l'Est, il faut accorder ses options en respectant le diapason. En savoir plus Partager :
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