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Publié le 15/11/11


Groupama dans la Volvo Ocean Race : Etape 1 - Jour 10 : Reprendre le fil


Depuis que Groupama 4 a paré l'archipel du Cap-Vert, les conditions de navigation sont enfin identiques à celles de ses concurrents : Franck Cammas et son équipage peuvent donc glisser rapidement vers l'équateur. Un peu plus à l'Est que le trio leader, le voilier français va devoir choisir son point de passage dans le Pot-au-Noir.




C'est vers 5h du lundi matin 14 novembre 2011 que Groupama 4 a enfin pu « tourner à gauche » pour descendre plein Sud vers le Pot-au-Noir dans des alizés de secteur Nord-Est semblables à ceux de ses concurrents. La difficile transition entre les côtes africaines et le Cap-Vert, qui a coûté près de 500 milles en deux jours, est donc achevée. La flotte de la Volvo Ocean Race file à plus de 17 noeuds vers un Pot-au-Noir qui ne semble ni très actif, ni très étendu au niveau du 30° Ouest avec même un passage possible vers le 26° Ouest... Les deux leaders Telefonica et Puma devraient atteindre les prémices de cette Zone de Convergence Inter Tropicale (ZCIT) dès la nuit prochaine. Ils pourraient ainsi atteindre l'unique marque de parcours de l'archipel de Fernando de Noronha dès mercredi... Dans le ciel, les petits cumulus d'alizés vont faire place à d'énormes cumulo-nimbus avec grains, éclairs, trombes d'eau, rafales et calmes, chaleur moite et humidité oppressante.

Bonnes glissades
Après avoir contourné Santo Antao par le Nord la nuit précédente, Groupama 4 glisse désormais sous grand-voile et gennaker, en essayant de gagner encore un peu d'Ouest puisqu'il se situe sur le 26° quand le trio de tête navigue autour du 30° W. Cette glissade est importante pour éviter d'avoir à empanner avant le Pot-au-Noir, mais elle n'est possible que si les alizés se maintiennent à plus de 15 noeuds. Et si Franck Cammas et ses hommes savent qu'ils ne pourront pas revenir au contact des deux leaders espagnols et américains avant de franchir la ligne équatoriale, ils ont la possibilité d'inquiéter les néo-Zélandais qui ne semblent pas aussi à l'aise dans ces conditions de vent de travers...

« Quand nous sommes partis à l'Est, il était impossible de revenir sur la flotte et il a fallu jouer notre carte à fond, même si nous avons regretté de ne pas être au contact. Maintenant, il faut que nous utilisions au mieux le vent que nous avons pour arriver au plus vite à l'équateur. On sait que nous serons derrière, mais il faut être le plus proche possible... On est encore plus motivé pour rattraper notre retard : cela nous arrivera encore autour du monde, mais cela arrivera aussi aux autres équipes ! » indiquait Franck Cammas dimanche soir 13 novembre 2011.

Pot de nuit
Avec une petite journée de décalage sur Puma et Telefonica, Groupama 4 devrait entrer de nuit dans le Pot-au-Noir : ce n'est pas la configuration la plus facile même si les équipages vont encore bénéficier d'un beau croisant de lune descendante. Seul Camper devrait l'atteindre de jour ce qui est un petit avantage en ce sens que la transition alizés-ZCIT est souvent assez brutale et qu'il est plus avantageux de l'aborder progressivement et visuellement : observations des nuages, comportement du ciel, état de la mer...

Quoi qu'il en soit, les quatre VO-70 vont y passer au moins une nuit, voir deux ! Et une fois franchi le Pot-au-Noir, c'est un grand bord de reaching qui est au programme dans les alizés de Sud-Est, jusqu'à l'archipel brésilien. Etre légèrement décalé au vent, c'est à dire un peu plus à l'Est, est alors un bonus important puisque cette différence d'angle implique un à deux noeuds de vitesse en plus. Mais d'ici là, l'équipage de Groupama 4 va retrouver le fil de la course pour réduire le delta de 330 milles sur les leaders Telefonica et Puma, et de 175 milles sur Camper...

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