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Publié le 10/06/10


Tuberculose résistante en Seine-Saint-Denis : étude du dépistage


Tuberculose résistante en Seine-Saint-Denis : étude du dépistage autour des cas.

Une étude publié dans le BEH n° 23 - juin 2010 de l'InVS.
par : Ségolène Greffe, Christine Poirier, Olivier Fain, Philippe Cruaud, Michèle Hornstein, Isabelle Gros, Sophie Abgrall.

Introduction : En 2003, l'Île-de-France avait un taux d'incidence (TI) de tuberculose 3,5 fois supérieur à la moyenne nationale hors Île-de-France (24,8/100 000 habitants/an vs. 6,9/100 000 habitants/an). La Seine-Saint-Denis est l'un des deux départements ayant l'incidence de tuberculose la plus élevée en France métropolitaine avec 450 cas déclarés en 2003 (TI : 32,5/100 000 habitants/an). Par ailleurs, la tuberculose multirésistante (TBMR), c'est-à-dire résistante au moins à l'isoniazide et à la rifampicine, représente environ 1 % des cas de tuberculose en France, avec une augmentation des cas observée entre 2002 et 2004.

La stratégie du dépistage autour des cas de tuberculose est mise en avant par tous les programmes de lutte contre la tuberculose des pays à faible incidence. Cependant, une enquête menée en 2003 auprès de 84 services français de lutte antituberculeuse a montré que moins de 15 % des départements réalisaient systématiquement toutes les enquêtes autour d'un cas.

Le dépistage autour d'un cas atteint de tuberculose repose en France sur des recommandations pratiques [4,5] préconisant que le dépistage soit initié par toute personne (biologiste ou clinicien) ayant connaissance d'un cas de tuberculose par le biais de la déclaration obligatoire (signalement et notification du cas). Le dépistage nous apparaît primordial dans une stratégie de prévention de la TBMR, en association avec un diagnostic plus rapide de la multirésistance grâce à de nouveaux tests de diagnostic rapide tels que l'amplification en chaîne par polymérase (Polymerase Chain Reaction, PCR), permettant une mise en place plus précoce des traitements de seconde ligne.

En Seine-Saint-Denis, dans le cadre de l'organisation de la lutte antituberculeuse, la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) transmet les signalements des cas de tuberculose qui lui sont adressés par les médecins déclarants au centre de lutte antituberculeuse (Clat) du département de domicile du patient. Le Clat coordinateur (Clat du lieu de résidence du patient) doit s'assurer de la réalisation de l'enquête si elle est effectuée par d'autres services, notamment lorsque des membres de l'entourage du cas résident dans d'autres départements.

Le groupe des sujets contacts (SC) est défini par un membre du Clat après contact téléphonique avec le cas index (CI) ou la famille proche, ou après convocation du patient puis de ses SC. Jusqu'en 2008, dans un des centres hospitaliers, un médecin pneumologue mandaté par la Ddass assurait également, sur appel des cliniciens ayant diagnostiqué la tuberculose, un premier entretien auprès des patients hospitalisés pour identifier les sujets contacts, transmettant ensuite la liste de ces sujets au Clat du domicile du patient.

L'objectif de l'étude est de décrire le dépistage des
SC des patients hospitalisés pour TBMR respiratoire
dans trois hôpitaux de Seine-Saint-Denis : leur identification et prise en charge par les différentes structures potentiellement impliquées, à savoir les structures officiellement en charge de ce dépistage (Clat) mais aussi les autres structures potentielles (sanatorium, hôpitaux, médecin traitant').

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