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Publié le 25/10/12


Exposition Azerbaïdjan

Evènement passé.

Du 25 au 27 octobre 2012 à Châlons-en-Champagne (51).

Offrant une beauté naturelle unique et présentant une grande diversité climatique, l'Azerbaïdjan est situé au croisement des routes commerciales antiques où se rejoignent modernité européenne et agesse asiatique. Ce pays a défié aussi bien Alexandre le Grand que les Romains, puis a surmonté les invasions mongoles et arabes. Bien qu'il fût le berceau du Zoroastrisme, Islam, Christianisme et Judaïsme y cohabitent harmonieusement. Cette terre a donné naissance à des génies tels que Nizami Gandjavî, Imaddadin Nasimi, et Muhammad Fizouli ainsi qu'à une musique unique au monde, le Mugham et ses variantes modernes telles que le jazz-mugham et le mugham symphonique.



Ce pays a été la première République démocratique jamais établie en Orient il y a près d'un siècle ; une terre de paix, de tolérance et de connaissance où richesse culturelle, traditions, histoire et civilisation puisent leurs origines, la "Terre du Feu", la terre qui s'appelle Azerbaïdjan. "Que Nizâmî, qui dans sa Gandja resta claquemuré, ne soit privé du bonheur de Ta Grâce ! " Nizâmî de Gandja

Grandeur et raffinement de l'ancien chant poétique de cour : le mugham, cet art noble qui célèbre une inspiration à la fois chevaleresque, héroïque et romantique.
Dépositaires de l'une des plus nobles traditions classiques de l'Orient, les Azerbaïdjanais sont des poètes, issus d'une terre, ex ceptionnellement féconde en termes de jeunes talents, filles et garçons, sachant déclamer la poésie amoureuse du ghazal.

L'art musical classique règne depuis des temps anciens en maître en Azerbaïdjan. Son aura s'étend à travers l'Asie centrale où rythmes et mélodies participent d'une même démarche. Etant des autochtones de leur terre, les Azerbaïdjanais, selon la classification couramment admise, appartiennent à une branche méridionale de la famille linguistique turque et qui, à la longue, ont développé leur propre système musical, le mugham.

Le terme mugham tire son origine du mot, ayant une connotation turco-arabo-persane maqam, ce qui signifie « mode » ou « échelle musicale ». Le mugham azerbaïdjanais est un genre musical traditionnel unique, qui se prête à un haut degré d'improvisation. Musique classique et académique, il intègre également des mélodies, rythmes et techniques d'interprétation populaires d'origine bardes et se pratique dans de nombreux contextes à travers le pays. Douze modes principaux existent dans la tradition azerbaïdjanaise ainsi que dix modes secondaires.
Au-delà de cet aspect théorique, le mode possède sa propre substance fondamentale tout-àfait particulière, le maya, soit plus de 150 types de mélodies dérivées elles-mêmes d'un mode précis.

Jusqu'au début du XXe siècle, le répertoire de mugham était joué principalement en deux occasions : les noces toy et les majlis, réunions de connaisseurs, esthètes et autres amoureux de poésie dans les maisons privées. Le Mugham azerbaïdjanais a une valeur exceptionnelle, reconnu par l'UNESCO parmi les chefs-d'oeuvre culturel du patrimoine oral et immatériel de l'humanité. En Azerbaïdjan même, là où le mugham est considéré comme partie intégrante et fondamentale des valeurs culturelles du peuple, cette décision a été accueillie avec ferveur comme la reconnaissance des artistes interprètes de ce genre, et comme une volonté d'attirer l'attention de la communauté culturelle mondiale sur ce patrimoine unique.

Se développant au fil des siècles, le mugham a atteint son apogée durant la période nommée par les spécialistes de 'la Renaissance d'Orient'. A cette époque, l'héritage de la culture azerbaïdjanaise s'inspire de la civilisation gréco-romaine, de la littérature à l'architecture, donnant lieu à des chefs-d'oeuvre de la culture mondiale. Cependant, malgré les siècles d'évolution, l'essence du mugham, ni même sa signification, n'a changé.

Si bien qu'à ce jour, le mugham est toujours une musique à part, à la fois héritage du passé, et exploration des limites de la modernité artistique. Des exigences strictes canoniques doit s'affranchir de façon harmonieuse la possibilité d'improviser ou de développer un thème créatif. La culture unique des mughams s'est enrichie sur le terreau fertile de la philosophie, de la musique et de la littérature. L'interprète des mughams, lui, est souvent vu par les auditeurs comme porteurs d'une magie ancestrale ou d'un code archaïque, devant se transmettre d'une génération à l'autre, permettant aux gens un accès à une vérité éternelle et une sérénité de l'âme.

Les débuts créatifs et l'appropriation par les contemporains de cet héritage culturel des siècles passés est toujours un mystère. Aucun livre académique ne permet cette transmission dans toutes les nuances de cet art vivant. Pourtant, dans chacune de leurs interprétations, les chanteurs de mughams sont capables de montrer toute la vie de cet arbre éternellement vert, fait de musique et de poésie. Car c'est dans la poésie classique azerbaïdjanaise que le mugham, en tant qu'art musical, trouve toute sa profondeur allégorique et symbolique.

Ici, la langue d'Esope est combinée à un sens mystique, le contexte de chaque ligne poétique, son véritable sens ne se révélant qu'aux connaisseurs de la philosophie orientale, celui des symboles et de l'allégorie, capables, elles, de révéler le sens caché aux non-initiés. Dès l'enfance, il y a chez tous les artistes de Mugham cette fascination pour cette forme de versification, largement répandue dans l'écriture des ghazels (un genre de poème azerbaïdjanais), la plus proche des exigences musicales des Mughams. Aucun interprète de Mugham ne peut vous dire combien de ghazels de différents poètes il connaît par coeur, mais quand il veut évoquer un thème particulier, la mémoire convoque à l'esprit les lignes dont ils ont besoin.

Le mugham était et reste toujours une inépuisable source d'inspiration pour les compositeurs azerbaïdjanais. Créé sur la base des morceaux classiques, les mughams symphoniques connaissent un grand succès auprès des orchestres de nombreux pays, autant occidental et qu'oriental. Le mugham connaît ainsi un large territoire d'expansion et d'explorations créatives pour les compositeurs contemporains. Les bons connaisseurs du genre pourront toujours en « saisir » la filiation, même si au premier regard, on est très loin de la citation directe du mugham.

En Azerbaïdjan, l'interprétation des mughams en solo est aussi répandue que les versions instrumentales. La composition des groupes de musiciens dans les mughams instrumentaux peut être variée, et d'après la règle, elle est souvent moins grande que ce qui est requis pour l'accompagnement. Cependant, parmi toute cette diversité et richesse d'interprétation des mughams instrumentaux, le purisme du mughams se joue dans l'interprétation en solo. L'auditeur y est bien plus à même de percevoir la mystique du sufisme, le « voyage dans l'astral », dont elle se réclame, allant à l'essentiel de la méditation que permet la musique.

Traditionnellement, les Azerbaïdjanais appellent les interprètes de mugham, « khanendé », chanteurs. Son chant est habituellement accompagné par des musiciens. Ce groupe de musiciens jouant des instruments nationaux, peut être différent : du trio (tar, kémantcha et def) jusqu'à un orchestre complet.

En Azerbaïdjan, il existe plusieurs grandes écoles formant ces chanteurs de Mugham. Bien que ce genre soit répandu dans toutes les régions du pays, les principaux centres créatifs, sont des écoles indépendantes, notamment à Bakou, Chamakhi, Gandja, Nakhitchevan et Choucha.

Exposition Azerbaïdjan
Du 25 au 27 octobre 2012
Mairie de Châlons-en-Champagne
Place du Maréchal Foch
51000 Châlons-en-Champagne



Châlons-en-Champagne (51)


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