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Publié le 31/10/11


Transat Jacques Vabre : Prudence et détermination pour Yves et Sam


Transat Jacques Vabre : une revanche à prendre : C'était en 2009. Le Multi50 Actual venait d'être mis à l'eau et était baptisé par Luc Alphand dans le bassin Paul Vatine au Havre. Skippé par Yves le Blevec et Jean le Cam, il pointait son étrave pour la première fois au départ d'une course transatlantique. Peu de temps après le départ, l'équipage était contraint à l'abandon. Cette deuxième Transat Jacques Vabre constitue donc un enjeu important pour Yves le Blevec et pour son co-skipper Samuel Manuard : "Pour gagner, il faut d'abord terminer la course" tel est l'objectif qui déterminera la ligne de conduite de l'équipage d'Actual. Depuis cette Transat avortée, Yves a fiabilisé son bateau et pris le départ de plus de dix épreuves. Parmi elles, la Vendée - Saint Petersbourg (en 2010) remportée en équipage.



Class MUlti50. Les skippers au départ de la Transat Jacques Vabre

Samuel Manuard, une triple compétence
Depuis 2001, Yves le Blevec et Sam Manuard se croisent sur les pontons du circuit Mini 6.50 notamment, mais n'avaient jamais couru ensemble jusqu'à ce que le premier propose au second d'embarquer sur le Multi50 Actual. Depuis le mois de juin, les deux hommes ont parcouru 3000 milles à bord, le temps pour Sam de se familiariser avec le bateau et ses réglages et aux deux hommes de se découvrir et de s'apprécier. Yves le Blevec : "J'ai proposé à Sam d'embarquer parce qu'on s'est apprécié quand on courait l'un contre l'autre sur le circuit Mini 6.50. Mais aussi parce que la triple compétence de Sam peut être précieuse dans la conduite du projet. Avoir le regard d'un architecte et d'un constructeur à bord est un sérieux atout."

Gymkhana sur l'Atlantique nord
Les monocoques et les Multi50 n'effectueront pas le même parcours. Le parcours théorique des monocoques consiste en une trace directe vers le Costa Rica, en laissant l'île de Saint-Domingue à tribord. Quant aux Multi50, ils effectueront 600 milles supplémentaires, soit un parcours de 5300 milles en laissant l'île de Saint Barthélémy à bâbord et l'île de la Barbade à tribord.

Si la route directe faisait théoriquement passer les Multi50 à proximité des Açores, elle aura plutôt l'allure d'un gymkhana cette fois-ci ... En effet, il va s'agir de déjouer les pièges des dépressions qui s'annoncent sur l'Atlantique Nord en début de semaine. Réunis autour de Christian Dumard, routeur, Yves le Blevec et Samuel Manuard analysaient les conditions ce samedi matin : "Nous allons rapidement avaler la Manche et nous serons à Land's End (pointe Cornouaille britannique ndlr) tôt lundi matin. C'est là, au passage des îles Scilly, que nous devrons décider de passer au nord ou au sud de la dépression qui se creuse au large de l'Irlande. Si nous passons dans son nord, le vent sera plus portant, la mer sera moins forte. Si nous choisissons de passer dans son sud, la route sera plus directe mais la mer pourra atteindre 10 mètres de creux et il faudra franchir un premier front dans la journée de lundi. Mardi, la dépression s'étalera sur l'Atlantique et pourrait être stationnaire. Il ne faudra alors pas se retrouver trop près de son centre au risque d'y être très ralenti. Mercredi, le vent pourra s'établir à 40 noeuds avec un potentiel de rafales plus important dans le sud.

La route nord obligerait à remonter jusqu'à la longitude de 51° nord et à redescendre le long de Terre Neuve" une route pour le moins très rallongée et très froide ... "La polaire, le bonnet et la combinaison sêche se confirment !"
n'hésitaient pas à plaisanter Yves et Samuel. Mais, au-delà de la blague, les deux skippers d'Actual se préparent à affronter des conditions météo très délicates durant les cinq premiers jours de course.

Après la descente de l'Atlantique jusqu'à l'île de Saint-Barthélémy, il restera 1800 milles à courir jusqu'à la côte Caraïbe du Costa Rica. Il s'agira de déjouer les pièges des îles et de leurs dévents jusqu'à la Barbade. Puis, la dernière partie de course dans le golfe du Mexique, se jouera dans des airs mollissants et instables.

La concurrence vue par Samuel Manuard
" Elle est très ouverte. Nous avons déjà les éléments à affronter durant les premiers jours. C'est ensuite qu'il faudra se bagarrer avec nos concurrents. Beaucoup de phénomènes météo peuvent redistribuer les cartes sur l'Atlantique nord à plusieurs reprises."

Le départ de la Transat Jacques Vabre est donné dimanche 30 octobre 2011 à 13h02.

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