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Publié le 11/11/10 |
Maison des JardiesSèvres (Hauts-de-Seine).
La Maison des Jardies garde la douceur modeste de ces maisons de jardin étagées sur la colline de Sèvres au début du 19ème siècle. De Balzac, qui vient s'établir en 1838, non dans la maison actuelle, mais dans une sorte de chalet qu'il avait fait construire dans le jardin, il ne reste que le souvenir de ses rêves de fortune : il projetait de réaliser un lotissement, le "village élégant", à proximité immédiate de l'embarcadère du chemin de fer situé sur la ligne Paris (Saint-Lazare)-Versailles... où le bourgeois parisien, fatigué du bruit et de la poussière, viendrait, le soir, se reposer à la campagne...
Poursuivi par ses créanciers il dût s'enfuir en 1840 : il ne reste aujourd'hui de lui qu'un beau buffet rustique, déménagé dans le maison de son jardinier (la Maison des Jardies actuelle) et ainsi épargné des créanciers. Depuis décembre 1999 une "table conteuse" y raconte ses projets et ses déboires, sa présence étant encore renforcée par le dépôt d'une tête monumentale en plâtre d'Auguste Rodin.
Quarante ans plus tard, en 1878, la Maison des Jardies est achetée par Léon Gambetta qui cherchait une maison de campagne pour se reposer de ses luttes politiques. Il s'y retire, en janvier 1882, en compagnie de sa maîtresse, la belle Léonie Léon, espérant triompher de cette mauvaise passe. Sa forte personnalité lÃamenant quelquefois à se battre en duel, en s'entraînant au pistolet dans son jardin il se fit à la main une blessure bénigne. En raison de son état de santé, son médecin traitant l'alita. Une appendicite se déclara qu'on eut peur d'opérer et il en mourut le 31 décembre 1882 à vingt-deux heures, à l'âge de quarante quatre ans. Sèvres (92)
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