Jusqu'ici tout va bien... Attendez la suite... "Cette forte éruption a été accompagnée d'une éjection de masse coronale, une puissante explosion magnétique dans la couronne du soleil qui projette à environ 900 km/seconde du plasma ionisé dans l'espace et qui, dans ce dernier cas, devrait atteindre l'orbite terrestre jeudi 17 février 2011 à 03h GMT (exactement à l'heure où Thomas a vu ses instruments électroniques perdre la tête !). Les éruptions solaires de cette puissance peuvent provoquer de graves perturbations des télécommunications au sol et dans l'espace ainsi que de systèmes de distribution électrique," conclue l'agence spatiale américaine.
Cette information relatée par l'Agence France Presse le 17 février 2011 à Washington est complétée par ceci : "Les services météorologiques chinois ont ainsi indiqué que les communications radio par ondes courtes ont été perturbées dans le sud du pays. En 1972, une tempête magnétique résultant d'une éruption solaire avait plongé dans l'obscurité six millions de personnes au Québec."
Excès de magnétisme à bord de Sodebo
D'une part, Thomas a constaté que son compas qui compense déjà par défault les 30 degrés de déclinaison terrestre dans cette zone du globe, s'est mis d'un seul coup à varier d'une trentaine de degrés et de façon anarchique. D'autre part, ses deux récepteurs GPS se sont eux aussi mis à dysfonctionner sans raison apparente.
Ces systèmes fournissent une base d'informations cruciales pour les pilotes automatiques et comme il le disait en "live" le matin du 17 février 2011, Thomas s'est retrouvé "dans une situation délicate en pleine nuit, sans savoir précisément où j'allais ni où j'étais. Cela ne m'a pas duré très longtemps grâce à toutes les "redondances" de systèmes que nous avons à bord de Sodebo et la situation s'est améliorée relativement rapidement."
Sans avoir de certitudes à 100% sur l'origine de ces problèmes à bord de Sodebo, il semblerait néanmoins que cette nuit, les systèmes de télécommunication utilisant les satellites aient été perturbés comme des liaisons Internet transatlantiques.
Le soir du 17 février 2011, le skipper confirme par mail à son équipe n'avoir plus aucun problème sur ses deux GPS ni sur le compas du bord.