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Publié le 18/03/11


47ème jour de mer : Tension et pression à bord de Sodebo


A une dizaine de jours de l'arrivée et après déjà plus de 23 000 milles en solo, le skipper de Sodebo reconnait que la route est longue et éreintante et que "cela risque de se jouer à quelques heures." Pour Thomas Coville qui a largué les amarres il y a un mois et demi "aucun moment de sérénité n'est possible à bord." S'il a toujours autant de plaisir à naviguer et à faire ce qu'il fait - même du bricolage comme ce matin ! - , le skipper de Sodebo reconnaît qu'il a mal au moral : "Mon bateau est abîmé et ça me prend la tête."







La traversée de la dépression orageuse au début de la semaine a été critique pour l'homme comme pour le bateau. Les deux en sortent meurtris. "Nous avons forcé dans la dépression. Ce n'est pas dans mes habitudes et, en même temps, il fallait passer. Cela a tellement cogné, tellement tapé que ça casse, comme souvent, quelques jours après."



Fatigue de fond
Le skipper paye ce passage en force contre la mer. Son bateau montre des signes qui ne trompent pas. Le "bout" qui tend la bordure horizontale de la grand voile a lâché le matin du 17 mars 2011 dans le virement de bord. En équilibre, les pieds calés dans les poulies du chariot de grand voile et les bras tendus vers le bout de la bôme, Thomas a réussi en 20 minutes chrono à sécuriser l'extrémité de la bordure avec du fil électrique.

Oui le skipper est fatigué. Tout comme son bateau. On pourrait dire que l'un comme l'autre montrent des signes évidents de lassitude stigmatisés ici et là par quelques courbatures. "Je viens de dormir deux ou trois heures mais c'est un repos éphémère. La fatigue est profonde. Je vis au jour le jour avec la pression du résultat qui monte."

Veine de vent près du Brésil
Malgré cette fatigue latente et une énorme bulle anticyclonique qui a pris ses aises au milieu de l'Atlantique, le skipper de Sodebo profite toujours d'un couloir de vent à proximité des côtes brésiliennes. Il devrait passer l'équateur un peu plus tôt que prévu, sans doute samedi 19 mars 2011, en fin de journée. Comme le disent ses routeurs : "Thomas a superbement limité les dégâts et, pour le moment, il ne s'est jamais arrêté." Il a viré après un plus long et bon bord en direction du Brésil pendant lequel il a suivi un vent favorable. Il se débrouille pour ne pas trop s'approcher des côtes et garder du vent.

Alors que le jour se lève pour lui, il tente un nouveau bord de recalage qui devrait lui permettre de mettre rapidement cap au Nord. Comme il l'avait prédit le week end précédent, on assiste à une vraie partie de yoyo avec le chrono de Francis Joyon. S'il a eu jusqu'à 266 milles d'avance mardi sur Idec, il est aujourd'hui derrière, à environ 50 milles.

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