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Publié le 24/05/12


Makenzy Orcel


A vingt neuf ans, Makenzy Orcel, "ce poète solitaire", comme le qualifie Rodney Saint-Eloi, a fait de sa poésie un cri, pour donner une force littéraire et une voix à cette rage qui l'habite. "Je suis né fâché, j'ai été fâché toute ma vie. C'est cette colère qui m'a donné envie d'écrire." De la colère, mais pas seulement. Car la poésie de Makenzy Orcel, héritière de la tradition littéraire haïtienne, transforme la vie en musique et dévoile la beauté des choses en quelques phrases épurées. "Il y a aussi de la magie, dans ce qu'on voit, ce qu'on entend et surtout ce qu'on lit."


Makenzy Orcel est né en 1983 à Port-au-Prince. Après des études de linguistique, il abandonne l'université pour se consacrer à la littérature. Il publie deux recueils de poèmes, La Douleur de l'étreinte en 2007 et Sans Ailleurs, en 2009. Un recueil traversé par les thèmes de la nuit, de l'enfermement, et de l'ailleurs.

Comme des nombreux écrivains qui ont vécu le séisme de 2010, Makenzy Orcel a voulu témoigner, et mettre sa plume au service de la force et de la dignité de son peuple. C'est aux prostituées de Port-au-Prince, ces "immortelles" qu'il a rendu hommage, celles dont la voix ne s'est pas fait entendre à l'heure de la médiatisation de la catastrophe. "Je ne veux pas écrire sur ce que tout le monde voit, et ce que tout le monde aime, ça ne m'intéresse pas. Je veux être dans le sous-bassement des choses. Des lettres, de la société, de tout. Haïti, c'est un pays d'ombre, et je puise dans l'ombre."

Les Immortelles est son premier roman, brodé comme un recueil de prose. Les paragraphes épurés qui se découpent sur la page blanche recèlent toute l'intensité et la violence de la douleur. Avec Les latrines, Mackenzy Orcel poursuit son exploration des bas-fonds, offrant au lecteur médusé une véritable fête du langage dans le dédale des ruines de Port-au-Prince.

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