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Publié le 26/01/11


Pendant ce temps là, l’Australie se noie…


Des inondations aussi étendues que la France et l'Allemagne réunies, l'eau qui monte parfois jusqu'à 10m : le nord-est de l'Australie boit la tasse. Le pays n'avait pas connu pareilles intempéries depuis plus de 50 ans.



Les habitants de l'Etat du Queensland, dans le nord-est de l'Australie, voient le verre à moitié plein bien malgré eux. Les inondations qui touchent cette région s'aggravent depuis plus d'une semaine. 200.000 personnes sont désormais touchées par la montée des eaux et plusieurs milliers d'entre elles ont dû quitter leur domicile précipitamment. Les dégâts ont d'ores et déjà été chiffrés à plus d'un milliard de dollars australiens (environ 762 millions d'euros) de dégats. A l'origine de ce déluge, la Niña.

Loin d'être des divinités païennes ou un mythe ancestral, El Niño et La Niña sont des phénomènes climatiques du Pacifique sud. Ils ont pour origine la formation de grandes étendues d'eau chaude en hiver dans l'océan, se déplacent vers l'est ou vers l'ouest et influencent la météo. Quand El Niño se produit, l'ouest du Pacifique s'assèche et l'est se retrouve sous les intempéries. Quand La Niña est en action, les eaux chaudes se dirigent a contrario vers l'ouest. Elles favorisent alors les pluies tropicales et les dépressions atmosphériques.

Les deux phénomènes ne sont cependant pas directement reliés. El Niño a en effet tendance à plus se produire que La Niña - environ tous les cinq ans. Il est aussi supposé avoir une intensité plus importante. Sauf que La Niña de cet hiver est beaucoup plus forte que les précédentes. C'est ce qui engendre les répercussions spectaculaires observées en Australie. Et si certains pointent du doigt le réchauffement climatique, aucun lien n'a été établi par les scientifiques entre ce dernier et La Niña. Même si certains météorologues estiment qu'une telle intensité résulte sans doute d'un petit coup de pouce extérieur.

Une partie de l'économie de l'Australie est aujourd'hui asphyxiée. Les trois principales sources de revenus de l'Etat du Queensland, l'un des plus dynamiques du pays, sont quasiment au point mort. L'activité des mines de charbon, qui servent ensuite à la fabrication de l'acier, est notamment stoppée aux trois quarts. L'agriculture, elle, est complètement paralysée, et le tourisme fortement ralenti.

Au total, plus de 22 villes ont été recouvertes par les eaux et on dénombre déjà une dizaine de morts. Le pic de la Niña est prévu pour demain. Il devrait y avoir une accalmie à la fin de la semaine mais il ne fait aucun doute que le Queensland mettra du temps à panser ses plaies.

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