Brèves de la vie d'un lycée, d'un collège, d'une école, mains courantes de l'Education nationale semblables à celle d'un commissariat de police d'arrondissement, d'un gardien d'immeuble ou d'une maison d'arrêt. Le signalement prépare l'action, il la rend possible, il doit être précis, c'est un écrit sans pouvoir. Philippe Artières a reçu ces fiches de signalement d'incidents survenus entre le 7 janvier et le 20 juin 2003 dans les académies de Paris Versailles Créteil.
Accumulation de faits, traités dans le même langage administratif neutre, du plus anodin au plus grave, l'essentiel est dans l'addition, ce qui n'est jamais divulgué c'est le récit que forment toutes ces notations réunies. On a l'impression de sentir l'institution. respirer, ainsi brève après brève, une figure inédite de la vie ordinaire des établissements émerge. Sous la langue administrative, un récit se devine, longue plainte et formidable hymne à l'éducation.
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