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Publié le 03/02/11 |
CaractĂ©risation des groupes de population Ă risque dâexposition Ă©levĂ©e vis-Ă -vis du chlordĂ©cone via lâalimentation CaractĂ©risation des groupes de population Ă risque d'exposition Ă©levĂ©e vis-Ă -vis du chlordĂ©cone via l'alimentation - Guadeloupe et Martinique, 2003-2009 est une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par Alain Blateau, Claude Flamand, GaĂ«lle PĂ©drono, Claire SĂ©gala et Philippe QuĂ©nel, publiĂ©e dans le BEH n°3-4-5, en fĂ©vrier 2011.
Le chlordĂ©cone, insecticide organochlorĂ©, a Ă©tĂ© largement utilisĂ© en Martinique et en Guadeloupe pour lutter contre le charançon du bananier, conduisant Ă une pollution durable des sols. Cette pollution s'est Ă©tendue aux eaux naturelles et aux sĂ©diments, aux produits vĂ©gĂ©taux, aux viandes et aux poissons. Des enquĂȘtes spĂ©cifiques (Escal, Calbas, Reso) menĂ©es aux Antilles ont permis Ă l'Agence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) de calculer, sous certaines hypothĂšses, le niveau d'exposition au chlordĂ©cone de deux Ă©chantillons de la population antillaise, l'un en Martinique, l'autre en Guadeloupe, et de comparer ces niveaux Ă la valeur toxicologique de rĂ©fĂ©rence (VTR).
Par extrapolation, le nombre de personnes dĂ©passant la VTR a pu ĂȘtre estimĂ© pour l'ensemble de la Martinique et pour la Basse-Terre en Guadeloupe. Toutes les personnes dĂ©passant la VTR rĂ©sident en zones polluĂ©es. Dans les enquĂȘtes menĂ©es, le nombre de personnes dĂ©passant la VTR Ă©tant faible, il Ă©tait difficile de caractĂ©riser ce sous-groupe de la population.
Il a donc Ă©tĂ© considĂ©rĂ© qu'une personne Ă risque d'exposition Ă©levĂ©e Ă©tait une personne appartenant au quatriĂšme quartile de la distribution des expositions calculĂ©es. La frĂ©quence de consommation de lĂ©gumes racines tels que le dachine et la patate douce, ainsi que la frĂ©quence d'approvisionnement en circuits courts pour ces produits, sont significativement plus Ă©levĂ©s dans le groupe Ă risque d'exposition Ă©levĂ©e. Il en est de mĂȘme pour la consommation et l'approvisionnement en poissons. Ces rĂ©sultats ont contribuĂ© Ă Ă©laborer des programmes de prĂ©vention en direction des personnes Ă risque d'exposition Ă©levĂ©e.
Téléchargez le dossier complet sur le Bulletin épidémiologique hebdomadaire n°3-4-5, février 2011
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