C'est entre autres pour répondre à cette nécessité que l'ONEMA (O?ce National de l'Eau et des Milieux Aquatiques) lance en 2008 l'observatoire de l'eau. Objectif : réaliser une base de données des services de l'eau en France accessible à tous. Aujourd'hui, seules 3% des collectivités l'ont renseignée. Ce manque de transparence et de données, pourtant publiques, nous empêche de connaître le prix du service mais aussi la qualité et la disponibilité de la ressource qui coule de notre robinet.
France Libertés et 60 millions de consommateurs lancent à l'occasion de la Journée Mondiale de l'Eau, le 22 mars 2011, une Grande Enquête collaborative pour établir une cartographie complète du prix du service de l'eau en France : combien coûte l'eau, commune par commune, quels services se cachent derrière ce prix, qui gère l'eau...
Cette transparence est d'autant plus cruciale que d'ici 2015, 75% des contrats de gestion du service de l'eau arrivent à échéance. L'occasion de faire son choix en toute connaissance de cause ! Cette Grande Enquête citoyenne est accompagnée d'une plateforme de partage d'informations et de contenus pédagogiques visant à informer et à sensibiliser les citoyens et les élus : www.prixdeleau.fr
Grâce à cette plateforme, il est possible d'engager à la fois les citoyens et les élus à compléter cette base d'informations qui regroupe, d'une part, les données publiques que possède l'ONEMA, et, d'autre part, les chiffres dont disposent les usagers de l'eau par l'intermédiaire de leur facture (consommation et tari?cation), mais aussi à s'informer et à s'approprier les grands enjeux de l'eau.
Les résultats seront accessibles sur www.prixdeleau.fr et leur synthèse sera présentée en mars 2012, à l'occasion du Forum Mondial de l'Eau qui se tiendra à Marseille. Notre ambition est de sensibiliser les collectivités grâce à l'élan citoyen sur la question de la transparence des informations publiques pour avoir une situation plus claire au niveau national. C'est en nous mobilisant sur le long terme pour défendre l'eau comme « Bien Commun de l'Humanité » que nous pourrons en faire une priorité politique. Nous avons donc un an pour faire que le droit à l'accès à l'eau et à l'assainissement retrouve sa place dans notre quotidien.