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Publié le 11/08/11 |
Pollution du DoubsDoubs (Doubs).
Mille personnes ont manifesté à Goumois (Doubs) en mai 2011 pour protester contre la pollution du Doubs et la passivité des Etats français et suisse. Très polluée malgré les efforts des associations de protection de l'environnement, la rivière franco-suisse semble négligée par les décideurs. Une plainte a été déposée contre les Etats français et suisse pour les faire réagir.
« Le Doubs se meurt, et avec lui ce poisson rare qu'est le Roi du Doubs ! » : le WWF, Pro Natura et la Fédération suisse de la pêche ont décidé de frapper fort et de saisir le Conseil de l'Europe. Elles ont déposé plainte le 02 août 2011 à Strasbourg (Bas-Rhin) contre la France et la Suisse.
D'après ces organismes, les poissons du dixième plus long cours d'eau de l'Hexagone présenteraient un taux de mortalité particulièrement élevé. « A chaque fois que les pêcheurs se rendent au bord du Doubs, ils trouvent des poissons morts, atteints de différentes maladies. C'est bien une preuve que cette rivière est en mauvais état », souligne Pierrette Rey, porte-parole du WWF. Quant à la Convention de Berne, qui classe le Roi du Doubs dans la catégorie des espèces strictement protégées, Lucienne Merguin, représentante de Pro Natura et députée du Jura, l'estime « bafouée ». Et d'ajouter : « jusqu'à nos jours, aucune mesure opérante en vue de sauver cette espèce en danger d'extinction n'a été prise. »
Agir contre la formation d'un cloaque Les autorités suisses et françaises, au courant depuis 2003 de la dégradation de l'écosystème du Doubs, se retrouvent donc accusées de ne pas avoir réagi suffisamment tôt. « Les pollutions et les variations du débit d'eau occasionnées par l'exploitation hydraulique » seraient selon les trois organismes à l'origine de la contamination de la rivière.
Ce n'est pourtant pas faute de n'avoir rien dit : en mai 2011 plus d'un millier de personnes ont manifesté à Goumois (Doubs), village frontalier, contre la mort lente de la rivière. Deux cortèges, l'un parti de Suisse et l'autre de France, s'étaient rejoints au milieu du pont enjambant le Doubs. « Si nous n'agissons pas maintenant, le Doubs se transformera irréversiblement en cloaque », avertit Thomas Ammann, responsable du projet « Riverwatch » du WWF Suisse. « On a l'impression que chacun rejette la faute sur l'autre, au final rien ne bouge et c'est la rivière qui en pâtit », déplore la porte-parole. Elle a toutefois encore des raisons d'espérer. Doubs (25)
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