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Publié le 17/03/11


La diseuse quelqu'un

Evènement passé.

Du 26 au 30 avril 2011 à Toulouse (31).

Entre les monstruosités d'une Histoire dans laquelle elle ne retrouve pas sa propre histoire, les surenchères du cynisme économique et une humanité à réinventer, entre solitude, impuissance et révolte, « La Diseuse quelqu'un » de M. Bouffartigue cherche son étoile, son chemin, sa place, sa maison.


Multipliant les registres de jeu et les nuances de l'émotion, elle ne cesse d'interroger les problèmes politiques exacerbés par la violence de notre époque : le conflit des origines et des différences, l'intolérance à l'autre et au cosmopolitisme, la perte d'identité (âme et papiers), l'exil intérieur, l'errance apatride, la difficulté à exister pleinement, le tragique et l'espoir malgré tout.

Avec des mots très simples et quelques gestes rituels, avec ses grandes chaussures d'homme, sa gestuelle de « pythie » en passagère clandestine, ses va-et-vient entre scène et spectateurs et son décor fait de trois fois rien (draps, bâches plastiques transparentes, plumes, fleurs, papiers dorés, fétus de paille...), M. Bouffartigue nous embarque dans un intense et poignant voyage où le merveilleux s'entrelace au grotesque, l'essentiel au dérisoire.

Des bribes de sacré venues de l'enfance profonde nourrissent un « dire » qui alterne douleurs de la parole volée, obstination à questionner, ritournelles de chansons populaires, éclats d'un poème de Rilke et souffle épuisé au bord du cri... Tour à tour femme de nulle part au confluent des consciences à réveiller, petite fille encore attachée à ses rêves, mendiante de liberté, de justice et de fraternité, reine antique ou princesse misérable, « La Diseuse quelqu'un » est un miroir tendu à notre courage et à notre coeur, un frêle lâcher d'énergie combative, une arme de lucidité pour des « guerres » d'amour.

De l'errance anonyme à la reconquête de son identité humaine et politique dans un monde éclairé par le sens, la voici qui déballe devant nous son maigre baluchon de nomade sans frontières. Et de ce pauvre baluchon gigogne surgissent d'autres baluchons, jusqu'à ce que le tout dernier recrache un peu de paille oubliée : sa maison, enfin sa maison !

"La Diseuse quelqu'un" se vit, se dit et se module comme un « poème scénique » à forte et lumineuse densité. "La pauvreté du théâtre révèle ici le théâtre de la pauvreté, enchanté par la poésie de la matière et l'étrangeté du cérémonial ». La sensibilité et la magie de Maylis Bouffartigue soufflent sur nous à l'état brut, à l'état pur." Renaud Lizier

La diseuse quelqu'un
Du 26 au 30 avril 2011
- Du Mardi 26 au jeudi 28 avril à 19h30
- Vendredi 29 et samedi 30 avril à 21h00
Théâtre du Pont Neuf
8 Place Benoît Arzac
31300 Toulouse

Tél : 05 62 21 51 78


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