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Publié le 21/12/11 |
Les Innu Leur territoire traditionnel, qu'ils occupent depuis des millénaires, est une vaste région subarctique de forêts de conifères, de lacs, de rivières et de rochers "stériles' qu'ils appellent Nitassinan. Jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle ils étaient des chasseurs nomades.
La plus grande partie de l'année les cours d'eau de Nitassinan sont gelés et ils devaient se déplacer en petits groupes de deux ou trois familles, sur des raquettes à neige, poussant des traîneaux.
A la fonte des glaces ils se rendaient en canoë sur la côte ou sur une grande île lacustre pour pêcher, commercer, retrouver leurs parents et amis. Ils chassaient l'ours, le castor et le porc-épic, pêchaient et cueillaient des baies mais vivaient aussi sur les troupeaux de caribous qui migrent à travers leur territoire au printemps et à l'automne.
Jusqu'à très récemment, les Innu obtenaient tout ce dont ils avaient besoin (nourriture, habillement, abris, outils, armes) du caribou, animal d'une très grande importance culturelle pour eux. A présent, de nombreux Innu ont été sédentarisés dans des villages; bien que beaucoup continuent à chasser, pêcher et cueillir, certains sont obligés de chercher un travail salarié ou doivent dépendre de l'aide sociale.
Durant les années 1950 et 1960, les Innu nomades subirent les pressions du gouvernement canadien et de l'Eglise catholique pour se fixer dans des villages. La transition pour eux fut difficile et traumatisante. La vie sédentaire en communautés est marquée par un haut degré d'alcoolisme, de drogue (reniflement d'essence) chez les enfants, de violences et un taux record de suicides.
Beaucoup d'Innu luttent toujours pour retrouver leur mode de vie traditionnel mais c'est devenu très difficile, le gouvernement attribuant des concessions minières sur leurs terres, inondant le coeur de leur territoire pour la construction d'usines hydro-électriques et sillonnant le reste par des routes.
En avril 1999, la commission des Droits de l'Homme de l'ONU a décrit la situation des peuples indigènes comme posant "la question la plus urgente au gouvernement canadien" et condamné le Canada pour avoir "supprimé" les droits des peuples indigènes.
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