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Publié le 23/12/11 |
Référendum en Italie - 94% des votants rejettent la relance du nucléaire Le 13 juin 2011, 25 millions d'Italiens (94% des votants) ont dit "non" à la relance du nucléaire, voulue par Silvio Berlusconi. Ce vote souverain marque un adieu sans doute définitif à l'atome dans la Péninsule.
Une majorité écrasante contre le nucléaire Une écrasante majorité (94,05 % des votants, avec un taux de participation de 57,01%) a rejeté par référendum la relance du nucléaire en Italie, voulue par Silvio Berlusconi.
Plus de la moitié des 50,4 millions d'Italiens appelés aux urnes ont participé aux 4 référendums qui avaient lieu les 12 et 13 juin 2011, dont celui sur le nucléaire. Le gouvernement du Cavaliere aura pourtant tout fait pour détourner les Italiens des urnes.
Adieu au nucléaire ! Projet phare du second mandat de Silvio Berlusconi, la construction de nouveaux réacteurs aurait du débuter en 2014 pour une mise en service en 2020. L'objectif était d'atteindre 25 % de production d'électricité à partir de l'atome en 2030. Le référendum a été lancé à l'initiative de l'opposition.
Avant même la clôture du scrutin, Silvio Berlusconi a reconnu que "le peuple italien [était] probablement en train de décider de dire adieu aux centrales nucléaires". Une fois le scrutin clos au soir du 13 juin 2011, Berlusconi a déclaré à regret : "Nous devrons dire adieu à l'option des centrales nucléaires et nous engager fortement dans les énergies renouvelables".
Le ministre du Développement économique, Paolo Romani (qui s'était déclaré "pro-nucléaire convaincu" en avril) a assuré que désormais, "la part réservée aux renouvelables sera beaucoup plus importante".
L'abandon de la relance du programme électronucléaire italien a un impact sur l'industrie française. EDF était en effet associée avec l'électricien italien Enel pour construire quatre réacteurs EPR dans la Péninsule.
En novembre 1987, les Italiens avaient décidé par référendum de sortir du nucléaire, un peu plus d'un an après le début de la catastrophe de Tchernobyl. Dans les trois ans qui avaient suivi, les quatre centrales italiennes avaient été arrêtées ; un moratoire avait été voté sur la construction de nouvelles centrales, d'abord pour la période 1987-1993 ; ensuite après. En 2008, un retour au nucléaire avait été programmé, avec mise en service d'un EPR en 2018. Un accord cadre fixant les règles de coopération entre la France et l'Italie avait été signé en février 2010. A terme, la construction de huit à dix centrales était prévue. En savoir plus Partager :
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