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Publié le 07/03/12


Captage et Stockage du CO2 : les associations sont condamnées à verser 1000 € à Total


Communiqué de France Nature Environnement : "Le tribunal administratif de Pau a rendu aujourd'hui sa décision dans l'affaire qui oppose quatre associations de protection de l'environnement à l'Etat et à Total, concernant le premier stockage souterrain de CO2 en France. Le tribunal a considéré que toutes les procédures légales avaient été respectées.



En revanche, le débat n'a toujours pas eu lieu concernant le fond du dossier : l'utilité contestée de l'enfouissement du CO2, les risques associés à la technique et au site choisi en zone sismique, la consommation supplémentaire d'énergie (40%), le transfert des responsabilités de l'exploitant au contribuable, la transmission de ces sites à risques aux générations futures. Il n'y a en effet jamais eu de débat public en France sur ces projets, ni par la Commission du débat public ni par le Parlement (le gouvernement a directement légiféré par ordonnance).

Dans d'autres pays, les décisions récentes conduisent à l'abandon des projets de CSC (captage et stockage du CO2) les uns après les autres (Allemagne, Pays-Bas, Angleterre') Sur 13 projets européens annoncés, 6 sont déjà abandonnés. La France semble, comme en d'autres temps avec le nucléaire, partir la fleur au fusil vers de nouvelles chimères technologiques, potentiellement dangereuses et inutiles pour l'environnement mais rentables pour les pétroliers.

Ainsi le récent rapport de l'institut Négawatt d'octobre 2011, qui ne fait aucune référence au CSC, estime que, pour atténuer le changement climatique, nous devrions diminuer nos émissions de CO2 en faisant porter les efforts sur la sobriété et l'efficacité énergétique, et le développement des énergies renouvelables. Or les sommes colossales injectées dans la mise au point du CSC (26 millions d'euros d'aides publiques pour 2009) auraient été plus utiles dans la recherche concernant ces énergies d'avenir.

Bruno Genty, président de FNE : « Nous sommes déçus de la décision du Tribunal administratif de Pau. Nous sommes surtout surpris d'avoir été condamnés à verser 1000 ' de frais de justice à Total, contrainte d'amputer ses 12 milliards de bénéfices annuels pour payer ses deux cabinets d'avocats. »

Surprises mais pas effondrées, elles ne se laisseront pas intimider et envisagent de faire appel. Car derrière le CSC de Total, d'autres projets attendent, à Claye-Souilly, Florange, Le Havre. D'autres associations sont mobilisées. Même si les projets industriels avancent en catimini et dans l'opacité, les associations citoyennes ne resteront pas silencieuses."



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