Exposition de Manuel Chaveheid, Vingt et un gramme et des poussières

On y reconnaît souvent une forme masculine ou féminine, incrustée dans la peinture comme un fossile dans la pierre. Cette empreinte, grattée, minée, boursouflée, noyée, s'impose, tenace ombre portée d'un corps irradié.

De sa formation de jardinier, Manuel Chauveheid a gardé une connaissance intime et sensible de notre planète, le souvenir confus d'une époque lointaine et cependant si proche. Les amateurs de symboles verront sans doute dans son travail quelque évocation du limon originel, de l'engloutissement sous la cendre de Pompéï, de l'anéantissement nucléaire.

Lorsque les corps en disparaissent , il ne reste qu'une béance dont on ne peut décider si elle s'ouvre ou se referme. Dans d'autres cas encore on reconnaît des fruits, des poires le plus souvent, agrandies, ombreuses, mythiques, serrées les unes contre les autres. Des précipités en forme de strates minérales ou végétales, alluviales et telluriques, qui nous rappellent que la peinture résulte avant tout d'une alchimie.

Manuel Chaveheid, « Vingt et un gramme et des poussières »
Du 7 au 28 avril 2012
Galerie In Situ,
5 Rue du Paty
28400 Nogent-le-Rotrou
Ouvert vendredi et samedi, de 15h à 18h