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Publié le 28/08/13


Sciences et Art brut à la Halle Saint Pierre

Evènement passé.

Du 18 septembre 2013 au 22 août 2014 à Paris18 (75).

La Halle Saint Pierre présente une exposition célébrant le 25e anniversaire de la revue anglo-saxonne Raw Vision fondée en 1989 par John Maizels. Véritable trait d'union entre l'art brut européen et américain, cette revue de référence s'est rapidement ouverte à l'art outsider international. Avec plus de 80 artistes et plus de 400 oeuvres, l'exposition Raw Vision est l'occasion de retrouver les grands classiques qui ont marqué l'histoire de l'art populaire contemporain, et également de découvrir des figures majeures exposées pour la première fois en Europe.




Les liens entre art et science sont ici explorés par certains artistes, qui s'illustrent dans les domaines des mathématiques, de la mécanique ou encore de' l'ufologie.

Francois MONCHATRE- Table rotormaboule - BD.jpgNé en 1928 à Coulonges-sur-l'Autize, dans les Deux-Sèvres, François Monchâtre perd sa mère à la naissance et sera élevé dans la dévotion des cimetières par sa grand-mère maternelle, toujours en conflit avec son père dont elle n'accepte pas le remariage. Dès son jeune âge il s'amuse à construire toutes sortes de machines et engins mécaniques. Il entre à dix-sept ans à l'Ecole des Métiers d'Art, puis exerce des emplois aussi divers qu'inattendus (marionnettiste, garçon d'ascenseur, étalagiste, livreur en charcuterie...), qui lui font jeter un oeil lucide sur le genre humain. C'est vers 1970 que François Monchâtre, fasciné par la stupidité des machines, a commencé en même temps qu'une série de « Monuments Funéraires » ses premières « machines poétiques » et ses fameuses « Automaboules », machines antifonctionnelles sans fin utilisant bois, plomb, miroirs. Il s'est lancé aussi dans la série des « crétins », un monde entièrement différent où, dans le décor blanc aseptisé d'usines-hôpitaux, s'agitent des foules de personnages stéréotypés, un univers de clones de bande dessinée, stigmatisant les mécanismes concentrationnaires de la société industrielle. Il vit et travaille à La Flèche, dans la Sarthe, où une de ses machines se dresse dans le hall de l'Hôtel de Ville.

Né en 1967 à Princeton, en Virginie-Occidentale, de parents professeurs de sciences, J.J. Cromer est élevé dans le comté rural de Tazewell au milieu de toutes sortes d'animaux, de collections de roches et d'instruments scientifiques : microscopes, télescopes. Diplômé en sciences des bibliothèques et de l'information, il travaille comme bibliothécaire où il rencontre son épouse, Mary. En 1998, frustré par son métier, il commence à dessiner au pastel à l'huile et, ce qui était d'abord un passe-temps, devient vite une obsession. Ses dessins cèdent la place à des peintures colorées, chargées de détails, qui expriment ses préoccupations en matière d'environnement et manifestent son intérêt pour les questions d'actualité, telles que la guerre, le racisme, la technologie, la liberté d'expression, les inégalités de classe.

Paul Laffoley (1940 - ) grandit à Boston, dans le Massachusetts. Diplômé en philosophie et histoire de l'art, il entre à la Harvard Graduate Design School d'où il sera renvoyé en raison du caractère non conventionnel de ses idées. Il s'installe à New York en 1962 où il est l'assistant de l'architecte et artiste visionnaire Frederick Kiesler, puis pendant dix-huit mois travaille pour Emery Roth & Sons à la conception des tours du World Trade Center. Ces deux emplois se soldant par des licenciements, il retourne à Belmont en 1965. En 1968, il installe son atelier, le Visionary Boston Cell dans une pièce vide d'un immeuble de bureaux de Boston. C'est là qu'il mange, dort et développe une peinture combinant philosophie, science, architecture et spiritualité. Ses tableaux, des plans à l'extrême précision logique sont à mi-chemin entre le mandala et le dessin industriel. Sa documentation et ses propres théories alimentent ses visions futuristes. Ces scénarios fantastiques d'« appareils psychotroniques », de « voyages dans le temps », de « méta-énergie » ou de « rêves lucides » avec leur savante combinaison de textes, images, graphiques, cartes, codes opèrent la fusion du mysticisme et de la mécanique.

Né en 1955 près de Bucarest (Roumanie), Ionel Talpazan perd son frère jumeau peu après leur naissance. Ses parents, en conflit, le confient à son grand-père avant qu'à ses six ans il intègre une famille d'accueil dont la mère se révèle violente et alcoolique. A huit ans, alors qu'il se cache dans des buissons après s'être échappé de la maison, il aperçoit cette étrange lumière bleue qui se meut sans bruit : quatre ans plus tard, il dessine ses premiers OVNI. Adulte, il fuit son pays, traversant le Danube à la nage; reconnu réfugié politique, il s'installe à New-York. Dès lors, Ionel se livre pleinement à sa création, son appartement suffisant à peine à stocker son impressionnante production. Son travail, montré dans de nombreuses galeries aux Etats-Unis, est présent dans plusieurs collections majeures d'art brut. Selon Ionel Talpazan, ses dessins et sculptures de soucoupes volantes contiennent des informations secrètes sur les systèmes de propulsion des OVNI susceptibles d'intéresser la NASA. Ce qui est sûr, c'est que ses admirables créations multicolores, dont l'ensemble constitue une véritable station inter-galactique, nous projette dans un univers unique, celui de cet homme, qui, enfant, a vu une lumière bleue « extra-terrestre », source de son oeuvre.

George Widener Megalopolis 21' 2005, encre sur papier - Galerie Henry Boxer - BD.jpgGeorges Widener est né en 1962 à Covington, dans le Kentucky, aux Etats-Unis. Son père meurt quand il a neuf ans et sa mère est internée suite à des problèmes d'alcoolisme. A l'âge de douze ans, l'adolescent est placé chez ses grands-parents, puis chez sa tante. Plus tard, il fréquente une école spécialisée où il montre des aptitudes toutes particulières en arithmétique et en dessin. Il fait également preuve d'une grande mémoire et est doué pour le calcul mental. Il souffre d'une forme particulière d'autisme caractérisée par une très grande capacité intellectuelle. Aujourd'hui, il vit à Asheville, en Caroline du Nord, où il poursuit sa production artistique. Les travaux de Georges Widener se présentent sous la forme de calendriers, diagrammes, inventaires, graphiques et tables de calcul remplis de chiffres, lettres et symboles au contenu mystérieux. Ceux-ci font souvent référence à des faits historiques, généralement des catastrophes, comme le naufrage du Titanic, mais aussi à des numéros de téléphone ou à des plaques d'immatriculation. Ses travaux illustrent une activité mentale intense à laquelle l'artiste s'adonne quotidiennement.
Halle Saint Pierre
2 Rue Ronsard, 75018 Paris

http://hallesaintpierre.org


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