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Publié le 25/06/19 |
CEREROLS : SPLENDEURS CATALANES (Versailles) Opéra - Classique #PROMO 101,5€ au lieu de 117€Evènement passé. Le vendredi 05 juillet 2019 à Versailles (78).
Nous sommes en plein siècle d'or espagnol, tout au long de la permanence de la dynastie des Habsbourg en Espagne, de Philippe II à Charles II. Le destin de la Catalogne est lié à celui de la couronne hispanique depuis l'union entre l'Aragon et la Castille avec Isabelle et Ferdinand, les rois catholiques. Elle subira de plein fouet l'influence de la cour ' la recherche d'apparat et de magnificence ', le prestige expansif du castillan, qui y deviendra la langue de la culture jusqu'au XIXe siècle ainsi que, non sans heurts, la politique castillane aux visées impériales. En musique, son devenir est à l'image de celui de toute l'Espagne : grande influence de l'esprit de la Contre-Réforme, suite au concile de Trente, qui met l'art au service de la propagande religieuse. C'est le temps de la grande polychoralité espagnole et des chapelles musicales.Souvent associée à son pays d'origine, l'Italie, et plus particulièrement à Venise, où se pratiquaient les fameux 'chori spezzati' (ch'urs brisés), la polychoralité est une technique de composition qui exploite les ressources de l'espace acoustique et dont les effets sont magistraux.La forme vénitienne avait la particularité d'être symétrique : deux ch'urs similaires se répondent et s'entrecoupent. L'hispanique est plus baroque : pas de symétrie ici mais plusieurs ch'urs, deux ou plus, qui dialoguent en contraste, l'un aigu avec des fonctions solistes (réduit parfois à un ou deux chanteurs), et l'autre ou les autres plus graves et plus fournis. Le résultat sonore est spectaculaire car leur conversation, du point de vue de l'auditeur, occupe tout l'espace acoustique, avec un son qui vient de partout en même temps. Le texte liturgique ne s'en trouve que plus théâtralisé et magnifié.Célèbre depuis des siècles, la chapelle musicale de l'abbaye de Montserrat a une place de choix dans la production musicale catalane du XVIIe siècle, et son représentant le plus en vue est probablement Joan Cererols (1618-1680), formé depuis son enfance dans la fameuse "escolania" d'enfants chanteurs, puis devenu moine et compositeur au service de ladite abbaye. Sa Missa pro Defunctis a été composée pendant la grande peste qui ravagea Barcelone en 1650, sa Missa de Batallacélèbre la conquête du royaume de Naples en février 1648. Quant au chant Ay, qué dolor, il s'agit tout simplement du thème qu'utilisera Bach dans le ch'ur initial de la Passion selon saint Matthieu60 ans plus tard !La pratique courante du colla parte (les instruments doublent les voix) et la spécificité de l'instrumentarium utilisé en Espagne nous ont poussé à faire reconstruire certains instruments afin de les utiliser dans ce programme. Nous avons ainsi commandé, outre un consort de violes renaissances, un consort complet de bajoncillos (bassonnets hispaniques) sur les modèles du constructeur de la Capella Reial, Melchor RodrÃguez (El Escorial, 1669).C'est ainsi un véritable travail de recherche que nous avons engagé pour retrouver les sonorités resplendissantes propres à ces musiques, encore trop peu jouées.Programme :Joan Cererols (1618-1680)¡Ay, qué dolor!Missa pro DefunctisSerafÃn, que con dulce harmonÃaMissa de Batalla
Place d'Armes (Entree par la Grille d'Honneur), 78 Versailles
Débute à 20H00
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