Tableau 27928  > Suivre
Partager :
Facebook
Publié le 03/10/20


Exposition Frédéric Jacquin, les hautes patiences

Evènement passé.


Deux rives pour un fleuve unique, celui de l'Art Vivant. Fondée en 2009 par Mathyeu Le Bal, la galerie Les Montparnos, implantée au coeur du quartier du Montparnasse, est spécialisée en premier lieu dans la peinture de l'École de Paris des années 20 et la redécouverte des « grands oubliés » du Montparnasse de l'entre-deux-guerres. En second lieu, elle défend une sélection de peintres d'aujourd'hui, reconnus par leurs pairs, qui s'inscrivent dans une continuité de l'histoire et osent l’inconnu. Constituée d'une équipe de peintres professionnels réunis autour d'un projet commun, celui d’un art libre, fort, profondément personnel mais qui en toute fin parle à chacun.

Du 22 octobre au 2 décembre 2020 à paris (75).

Tour Abeille, en plein coeur du quartier chinois de Paris, se trouve dans les derniers étages, un atelier. Celui d'un peintre avec une vue sur toute la ville. Et de toits gris en barres d'immeubles, la présence d'un ciel que l'on ne voit plus, qui pourtant domine et englobe ces millions d'âmes. C'est l'atelier de Frédéric Jacquin qu'il occupe depuis de nombreuses années. Même s'il se défend de lui accorder trop d'importance, la symbolique évidente qui s'en dégage parle d'elle-même. Dans la petite pièce du fond où sont entreposées les oeuvres, là où le peintre est à son chevalet, se trouve une fenêtre par laquelle s'ouvre une vue d'en haut sur la ville. C'est un paysage urbain. Mais ici Frédéric Jacquin tourne le dos à la fenêtre. Il ne peint pas ce qui se donne à voir de l'extérieur : son motif est ailleurs, enfoui au plus profond de lui, dans ses hauteurs et sommets intérieurs. L'atelier comme descente au coeur de la couleur. Montagne, c'est ce paysage naturel qu'il cherche à retrouver. Être seul avec lui. Au dehors c'est le bruit de la ville et de la foule, une foule sans présence, hors de soi, un brouhaha aux tonalités vaines qui se perdent. A l'intérieur c'est l'assourdissant silence du paysage de soi-même, ce pays de l'âme et de l'être. Peindre la montagne, son principe, ses plaines et ses ciels. Ici où le peintre tente de s'abstraire et se défaire des faux-semblants. Il est seul, comme cet arbre sur cette toile, au milieu de nulle part, qui résiste à tous les vents. C'est une peinture d'atelier, nous sommes loin du « plein air ». Chaque été Frédéric Jacquin se rend dans les Hautes-Alpes, dans la Vallée de la Clarée, pour se ressourcer et dessiner la majesté des cimes. Être au plus proche de sa propre source : pour Frédéric Jacquin, elle semble se situer dans ces chemins sauvages et impraticables qui conduisent au plus haut des terres, dans cet entre-deux avec le ciel. Une peinture sédimentée, faite de temps et de couches successives, qui sèchent lentement.

Patience et passion'

Atteindre les racines du ciel ? Et faire apparaître les vraies couleurs du visible, d'un éclat sans images.

Matière et caractère.

Quand la volonté d'un peintre rencontre la peinture et son destin qui lui est propre, c'est la terre qui se fraye ces lents chemins vers des ciels, de ses courbes à l'éther.

En 2014, la galerie Les Montparnos avait organisée une première exposition consacrée aux oeuvres du peintre Frédéric Jacquin. 6 ans après, cette deuxième exposition exprime toute la confiance et l'enthousiasme de la galerie pour son travail. Montparnasse, cette Montagne, archétypale de l'art mondial, qui surplombe la Vallée de Delphes en Grèce, demeure d'Apollon et des neuf muses, accueille le 22 octobre prochain sur ses murs et cimaises, à la lumière des spots et ciels changeants, les oeuvres du peintre Frédéric Jacquin.



Débute à 18H30
5 rue stanislas


En savoir plus
Partager :
Facebook