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Philippe CROQ - Foxoo / Foxoo
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Source : #3523 Publié le 16/09/09 | Vues : 44

Philippe CROQ / Foxoo


Philippe CROQ est né en 1961 à Douarnenez. Il vit et travaille en France.

"Depuis 1998, le travail de Philippe Croq n'a cessé de visiter les territoires de la peinture, avec une constance si tendue qu'on la dirait soumise à une loi biologique. Mais la biologie est aveugle, non l'art. Si la vie écoutait davantage le peintre, elle cesserait de se ruer vers sa déchéance, et s'arrêterait à l'offrande réitérée de son propre miracle, comme on l'a déjà dit.

peinture philippe croq

L'oeuvre a donc toujours fonction de nous rappeler à ce principe qui la fonde, et qui va bien au delà du carpe diem classique. Là où les Anciens nous invitaient à vivre en exhibant la mort comme un repoussoir, le
tableau choisit ici d'en admettre l'omniprésence et les vertus dynamiques : mesure primitive du temps tragique, certes, mais également preuve des multiples victoires de la mémoire et des sens. Elles méritent tant d'être célébrées que la surface peinte brille d'un vernis triomphal et précieux (').

On peut donc représenter le bonheur - celui de vivre ou de peindre ' par ses conquêtes les plus intimes, par ce qu'il a repris au temps et à la mort. Ainsi, par exemple, de hope:19.03.02 où un christ laïque fait l'offrande de son corps au spectateur. Proximité inespérée de la forme, couleur comme amicale à force de tendre à l'essentiel : le sacrifice comme éternel substrat d'un salut qui n'a d'autre échéance que la rencontre d'un regard.

Travaillée par l'effacement et la perte, la peinture parle du temps par le corps : incomplet ou épars, dispersé en ses catégories (chair, peau, os et nerfs), il fait sens à travers sa seule apparition et
renvoie nécessairement au drame métaphysique de la discontinuité. Mais ces dernières années révèlent également une sorte de méfiance vis-à-vis de l'interrogation (interrogatoire ?) systématique de l'être par ses figures. On dirait, à voir les dernières séries de portraits, que le questionnement se fait latéralement, en évitant les pièges de la répétition
formelle.

D'où un art sereinement versatile, dont les plus récentes réalisations, très souvent bichromiques, empruntent au pur graphisme quelques-unes de ses armes expressives, sans jamais renoncer pour autant à l'épaisseur matérielle et spirituelle de la peinture. Ainsi d'une aventure en création : l'imprévisible y est sûr, comme la mort, comme la vie."


Daniel Rocchia. Août 2002

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